Camp teutonique après l'assaut

Bruder Nombre de messages : 110 Date d'inscription : 20/10/2005

Gunther, déçu, bois en cachette une rasade de sa fiole

Ahhhhhhhhhhhhhhhh !!!!!!!!!
Ma soeur !!!!!!!!

Je..; je suis à tes ooooordres !!!!

Hopppp !!!

Caego se faisant porter par ses deux frères, refusa. Il voulait aider Laurentiis. Il devenait fou, il delirait Dans son agitation il perdit encore plus de sang au niveau de sa blessure.

Mais laissaient moi, je veux l'aider, je peux surement faire quelque chose et nous devons aider les autres dehors et ceux qu'on enterre, on doit les aider aussi. Je veux y aller.

Kane qui essayait de contenir les débattements de Caego lui dit d'une voix ferme

"Caego, c'est très bien de vouloir aider les gens dehors, mais vous êtes blessé! Et si vous continuez c'est vous qu'on sera obligé d'enterrer !!! Alors si vous ne vous calmez pas, je ferez en sorte que vous dormiez jusqu'a ce que même le moindre de cheveux brulés ou arréchés ait atteint la taille de votre bras ! J'espère avoir été assez clair ! Maintenant laissez-moi soigner cette plaie et détendez-vous. Notre voyage est encore loin d'être terminé, et ce n'est pas en mourrant aujourd'hui que vous nous serez utile!"

Trés étonnée, Florika regardait l'épaule de Laurentiis. Elle avait d'abord pensé qu'il ne s'agissait que d'une épaule démise. C'est pourquoi, elle n'avait pas jugé son état prioritaire.

Mais, il devait y avoir autre chose : un preux combattant de la trempe de Laurentiis ne s'effrondrerait pas pour un simple délogement de l'épaule.

Le teint de Laurentiis était couleur de cendre. Il lui semblait un peu fiévreux aussi.
Mais, il ne semblait pas avoir d'autres blessures apparentes. Peut être internes, alors!
Lui seul pourrait lui décrire ce qu'il ressentait!

Le couvrant d'une couverture de laine, un sentiment d'impuissance et de culpabilité l'étreignant, elle décida d'attendre qu'il se réveille.

Alors, elle se dirigea vers Caego et par la douceur tenta de le persuader de se laisser soigner.

Caego, se calmant un peu voyant Kane s'enerver et Florika lui demander d'être sage. Dans son agitation il avait perdu beaucoup de sang. Il s'allongea et murmurait .

Il faut les aider, tous on doit les sauver, même les morts. Il faut les aider, tous on doit les sauver, même les morts.Il faut les aider, tous on doit les sauver, même les morts.Il faut les aider, tous on doit les sauver, même les morts.Il faut les aider, tous on doit les sauver, même les morts.

Niwel a écrit:: Niwel sortit lentement de sa torpeur. Quand elle ouvrit les yeux elle vit sa Soeur penchée sur elle.

"Alixe...." murmura-t-elle.

Elle ragrda autours d'elle. Elle vit Imladrik et Napoliu, ainsi que d'autres blessés.

"Je suis là" répondit Alixe. Elle posa la main sur le visage de sa soeur. "Tu es blessée, je dois panser tes plaies. Nous allons commencer par ton ventre. Tu as aussi le bras blessé, je ne sais pas encore si les os sont brisés."

Alixe releva le plastron ainsi que le sous-vêtement, exposant le ventre de Niwel. Celui-ci était traversé par une ligne de sang, sans doute causée par le tranchant d'une épée.

"Pas de perforation, tu es chanceuse ma belle." Alixe nettoya la plaie avec de l'eau puis appliqua les onguents tel qu'ordonnancé par Florika. Profitant de l'état conscient de Niwel, Alixe l'aida à se relever en position assise. Les grimaces de Niwel indiquaient bien la douleur qu'elle devait endurer.

Alixe fit plusieurs tours de taille avec le bandage entre les côtes et les hanches. S'assurant que le bandage n'empêchait pas Niwel de respirer, Alixe aida Niwel à s'étendre. "Les onguents devraient aider à la cicatrisation, mais on vérifiera ton pansement en fin de journée."

Le bras de Niwel était partiellement dénudé, son vêtement trempé de sang étant déchiré. Alixe acheva le travail en découpant la manche à l'épaule. Il y avait une entaille au niveau du biceps et l'avant-bras était enflé et prenait une couleur bleuetée au niveau du coude. Une fois la plaie nettoyée et les onguents appliqués, le bras fut pansé. Niwel avait de nouveau perdu conscience.

Alixe tâta l'avant-bras, cherchant une indication d'un os sévèrement brisé, mais ne trouva rien. Sans doute y avait-il une blessure interne. Ne sachant que faire, Alixe sortit de la tente afin d'y recueillir un peu de terre humide. De retour près de Niwel, son avant bras fut enveloppé de terre de manière à le maintenir au frais. Il faudrait renouveller cette terre souvent.

Alixe chercha Florika du regard. La voyant près de Laurentiis, elle l'appella :

"Soeur Florika, lorsque vous aurez 2 minutes..."

Oui Schwester ?

Qui y a t il ?

Imladrik se reveilla. Il regarda autours de lui se demandant où il pouvait bien être. Puis tout d'un coup, des images apparurent dans son esprit. La bataille, les morts, les cris d'agonie des tués, l'infirmerie, puis une douleur dans le dos.

McStorm qui était près de Imladrik le vit sursauter, sans doute venait-il de se réveiller.

"Du calme mon parrain, vous êtes en sûreté. Quelqu'un va s'occuper de votre blessure...

Comment allez vous ?"

L'OrdenMarschall était avec quelques hommes sur un vallon proche du champ de bataille. Il avait choisit parmis les plus courageux pour le travail qu'il avait à faire.
Afin d'éviter tout risque d'épidémie, il fallait s'occuper des cadavres au plus tôt. Il avait fait réunir les corps des Teutoniques pour que Frère Eckris puisse leur donner les derniers sacrements.
Pour les autres... Il fallait faire au plus vite.

La décision avait été difficile à prendre, mais comme souvent en tant de guerre, c'est avant tout le pragmatisme qui devait s'imposer.
Ces hommes, bien que créatures du Tout Puissant, avaient peché, avaient levé la main contre l'Ordre Teutonique, le bras armé même de l'Eglise. Et c'est à travers lui l'Eglise que ces hommes ont attaqué, et ce qu'elle représente.
Ils n'auraient donc pas droit à un enterrement en terre consacrée, ils auraient la fin qu'on accorde tout de même aux guerriers.

CalaEog les fit donc entasser. Il prêta lui même la main à ce macabre rituel, estimant avec raison qu'il avait sa part de responsabilités dans ces morts. Il aida à porter les corps, à les compter.
Sa blessure se reouvrit sous l'effort, mais il n'en n'avait cure. Sa place était ici.

Une fois les corps entassés, il ordonna qu'on y répande de la pois et qu'on y boutte le feu. Il avait pris soin de procéder à cet acte de manière à ce que Würzburg ne soit pas incommodée par l'odeur et la fumée.
Dans la nuit, la macabre lueur des flammes se répandit loin alentours, et une âcre et épaisse fumée s'éleva dans le ciel étoilé.
Aucun des hommes présents n'oublieraient cette nuit. CalaEog lui pleurait en assistant au spectacle. La guerre était horrible par bien des aspects, celui ci en était un.
Pourtant, aussi désagréable qu'il le fut, cela faisait partie de son travail.

Il y assista donc malgré tout, obligeant ses hommes à prier pour leur propre salut, et aussi, malgré tout, pour celui de ceux qui étaient morts devant eux, sous leurs coups.

Cela dura toute la nuit. Une nuit affreuse où chacun se retrouvait face à sa conscience. Il ne restait à ces hommes plus que leur foi dans la nuit devenue glaciale.

Au petit matin, la brume recouvrait le champ de bataille. Auprès du charnier régnait une puanteur terrible, presque palpable, qui collait aux vêtements impregnés de sueur.
Les visages étaient hagards des suites de cette nuit blanche qui avait mis leur foi à l'épreuve de la plus horrible manière qui soit.

Il restait une dernière chose à faire pourtant.

CalaEog donna l'ordre de recouvrir de terre les corps encore fumants afin de les soustraire autant à la vue qu'aux charognards.
Les hommes étaient aussi épuisés que lui. Tous travaillaient sans parler, sans prêter attention à ce qui les entourait, rendus insensibles par l'horrible spectacle, mécaniquement.

Ils ne revinrent au camp qu'en début d'après midi, sales, comme désorientés, nauséabonds. Toutefois, l'OrdenMarschall ne leur donna pas encore l'autorisation de procéder à quelques ablutions ni de prendre de repos.
Il les fit réunir devant la tente-chappelle et demanda à Frère Eckris de dire une messe pour eux et de leur pardonner leurs pechés.

C'est seulement après ques ses hommes recurent l'autorisation de rompre les rangs pour se préparer au départ.

CalaEog avait une dernière chose à faire. Il se dirigea vers le lieu qu'avait choisit Frère Matthyu pour installer son chariot et sa forge.

"Soeur Florika, le bras de Niwel m'inquiète, il ne semble pas cassé et pourtant il a des teintes de bleu au niveau du coude. Je le garde au frais avec de la terre humide mais je ne sais que faire. Votre avis?"

Une entorse sans doute. non ?

Avec peut être, un arrachement des ligaments ?

Bonne idée la terre humide Schwester Alixe.

Que lui est il arrivé pendant la bataille ? A t elle reçu un coup sur son bras ? A t elle chuté de son cheval ?

Il vit mille bouquets de roses se fâner et sentit son coeur se glacer...Il eut soudain très froid...Et puis un homme colossal l'étranglait de ses mains pleines d'épines...Il était à Arles, mais la ville était vide...Un mot résonna dans sa tête "ADIEU!"...sa gorge se remplit d'épines...Il suffoquait...

Il ouvrit les yeux. Il était allongé. Beaucoup de frères s'affairaient autour de lui. Une odeur de chair brûlée s'immissait entre les parfums de crèmes, et d'onguents. Il avait soif. Sa gorge l'irritait. Il sentait le contact d'une couverture de laine sur lui.

Il tenta de lever son gras gauche, mais une douleur lui vrilla l'épaule. Il tourna la tête sur la droite. A côté de lui reposait un homme. Il avait les yeux ouverts, mais son teint était livide. Une entaille profonde défigurait son vigage. Il tendit le bras et le toucha. Mollement, la tête de l'infortuné roula vers lui. Son regard était vide. Toute vie l'avait quitté. Il était passé de l'autre côté de la barrière. Il le contempla longtemps, puis avisa un Frère passant par là, les mains chargées de linges...

"A boire" murmura -t-il

Bruder Nombre de messages : 110 Date d'inscription : 20/10/2005

Frère Gunther passait par là, les bras chargés de linge. Il entendit soudain un cri sur sa gauche. Quelqu'un réclamait à boire !
Il s'approcha et reconnu Laurentiis. Le pauvre avait l'air d'être dans un piteux état.

Tu as soif, mon frère ? Tiens prend une goutte de ça. Ca te remettra vite sur pied. Mais... pas un mot à Florika

Wink

Laurentiis bu lentement.

L'eau de feu se deversa dans sa gorge, rivière de lave brûlant tout sur son passage, sa langue, sa gorge et jusque dans son estomac. Il eut le sentiment que chacune de ses dents se déchaussait et qu'une explosion interne lui pulvérisait les boyaux. Ses yeux s'emplirent de larmes qui ne tardèrent pas à rouler sur ses joues...

Puis, le déluge de feu passé, un relent de pomme (il pensait qu'il s'agissait bien de pomme, mais comment en être sûr?) entama son long chemin inverse et libérateur, salué par un rot sonore

"BRRAOOT"..."Dites moi frère Gunther, il n'y a pas que de la pomme, il y a autre choses non?...Je boirai bien un peu d'eau maintenant!"

Etait-ce la boisson ou la volonté divine? En tout cas, Laurentiis savait qu'il revenait doucement à la vie à présent.

Aprés s'être assurée qu'aucun blessé n'avait besoin d'elle, Florika se rendit sans bruit dans le dos de Gunther.

Les bras croisés, elle observa un bref instant Gunther aider Laurentiis à boire le contenu de sa fiole.
La réflexion de Laurentiis confirma ce qu'elle craignait :

Frère Gunther... dit elle froidement. Frère Gunther sursauta en entendant la voix de la prieuse juste derrière lui. Ne vous avais-je pas déja prié de vous dispenser de donner de l'alcool, de la nourriture ou quoique se soit d'autre aux blessés ? Que dois-je faire pour que vous m'écoutiez ?
Voulez vous que je vous demande de sortir de cette tente et vous interdise d'y revenir ?
Que je ne vous y reprenne plus! Sommes nous bien d'accord ?

Puis, elle s'approcha de Laurentiis et l'incita à se recoucher. Le borda et alla retrouver Alixe au chevet de Niwel.

A peine reposé, l'OrdenMarschall sortit de sa tente pour tenir un rapide conciliabule avec le Hochmeister. Il était temps de reprendre la route.

Il convoqua deux soldats parmis les plus sûrs et les plus agiles. Il leur fut donné l'ordre de partir en éclaireurs.

Ensuite, l'ensemble des dignitaires fut à son tour convoqué. Les consignes du départ furent données. Les groupes précédement constitués seraient gardés en l'état, à l'exception des blessés les plus graves évidement, qui eut rejoindraient le centre du convoi à bord des chariots.

L'avant et l'arrière garde serait renforcée par la piétaille dirigée par les sergents d'armes, encadrant les Neulings.

En cas de nouvelle surprise, on immobiliserait le convoi et la piétaille formerait avec ses lances un mur aussi solide que possible face à des cavaliers. Les cavaliers Teutoniques eux, attendraient l'ordre de l'assaut de CalaEog, qui ferait la jonction entre les divers éléments de la garde.
Il tenait à s'assurer que tous avaient compris ses ordres et que les formations, qu'elles fussent piétonnes ou cavalières seraient conservées tant qu'il n'aurait pas donné d'ordre contraire.

Il tenait ainsi à éviter que tout Frère se retrouve isolé et par là même vulnérable.

Il chargea les responsables de la garde centrale et de l'arrière-garde de transmettre les consignes. Il s'occupa de prévenir l'avant-garde.

Une fois tout le camp prévenu, il ordonna qu'on lève le camp le plus tôt possible. On attendrait que Florika avec toute l'aide possible aie fini de répartir les blessés et les infirmiers qui leur seraient attachés.

Quelques jeunes adultes de Würzburg avaient demandé à rejoindre les rangs des fiers chevaliers. Ceux qui savaient se battre et qui avaient des rudiments du fonctionnement de l'armée furent autorisés à rejoindre le convoi, les autres devraient attendre que l'Ordre se fut installé en sa nouvelle forteresse.

Se reveilla, de nouveau soigné, il regarda autour de lui et vit Laurentiis se reposant. Il decida de se lever et sortit de la tente. Il vit CalaEog donner ses ordres. Il s'avança vers lui et lui demanda.

Sir CalaEog, pouvez vous me dire quel est le rôle du Neuling dans la pietaille? Je voudrais etre sur de faire ce que je dois faire.

Vous serez sous les ordres directs d'un sergent d'armes, en tant que second. Son ancienneté fait de lui un soldat avertit et vous devriez beaucoup apprendre sur le fonctionnement des troupes piétonnes.
De plus, vous serez ainsi moins exposés que les cavaliers sur lesquels repose principalement notre force.

J'aviserai en cas de problème si nous avons de nouveau besoin de cavaliers, donc tenez vous prêts à rejoindre la monture que je vous ordonnerai le cas échéant.

» Candidat Chevalier Teutonique