Camp teutonique après l'assaut

L'excitation en était à son comble dans l'infirmerie, entre les gémissements et les cris de douleurs, les directives lancées par Florika, les nouveaux blessés arrivant encore et encore... difficile d'y trouver le sommeil et encore plus de le maintenir.

C'est ainsi qu'Alixe se réveilla, toujours en sueurs, une lingette posée sur son front. Se relevant tranquillement en position assise, elle tenta de compter le nombre de blessés dans l'infirmerie mais elle n'arrivait pas à garder le compte.

"Vivement que le soir tombe et chasse cette chaleur qui ne me quitte pas depuis notre départ de Marienburg" murmura-t-elle.

Elle se mit debout. "1...2....3..." pensa-t-elle, testant son équilibre. Satisfaite d'être toujours sur pied, Alixe se dirigea vers Florika pour lui offrir son aide à nouveau. C'est en se rapprochant de la soigneuse qu'elle vit Niwel, inconsciente sur une civière imbibée de sang. Florika l'oscultait et ne semblait pas trop alarmée. Elle était sur le point de laisser Niwel aux soins de Kane lorsqu'Alixe arriva à sa hauteur.

"Ma soeur... qu'ai-je donc fait...ou plutôt, que n'ai-je pas fait..." dit Alixe, maintenant au côté de Niwel. Alixe posa la main sur les pansements que tenait Kane.

"Mon frère, laissez-moi m'occuper d'elle... c'est le moindre que je puisse faire n'ayant pu la protéger..."

Alixe regarda tour à tour Florika et Kane, puis Niwel.

Mmm. C'est objet, frère Henri, est très intéressant. Parties génitales surdimensionnées et prétentieuses, cornes de bouc sur la tête... Il s'agit à priori d'une amulette diabolique !
Un de nos clercs nous en dira plus sans doute.
Mais il faut éloigner cette ..."chose" des reliques. C'est une précaution première.
Il me faut aussi un volontaire pour aller à Würzbourg. Nous devons nous rassembler au camp !

Florika fit un signe d'acceptation de la tête vers Kane.

Schwester, c'est d'accord, vous pouvez vous lever et rester auprés de votre soeur de sang pendant que Frére Kane la soigne.
Ensuite, si vous le désirez vous pourrez la veiller.
A condition, toutefois, que vous restiez assise au moins!

Rassurez vous, Niwel n'est pas trop mal en point. Elle a perdu beaucoup de sang... mais elle est de constitution robuste et courageuse!
Je sais qu'elle va s'en sortir trés vite.

Elle pensait qu'en autorisant Alixe à veiller sa soeur, au moins, elle la garderait à l'infirmerie.
Ces combattants sont parfois si imprévisible!!!

Et s'adressant au Pére Eckris :

Y allons nous mon Père ?

Niwel sortit lentement de sa torpeur. Quand elle ouvrit les yeux elle vit sa Soeur penchée sur elle.

"Alixe...." murmura-t-elle.

Elle ragrda autours d'elle. Elle vit Imladrik et Napoliu, ainsi que d'autres blessés.

Matthyu ! Vous voilà. Je craignais le pire.
Nous sortons d'une petite échaufourrée contre des gueux qui s'en sont pris à la ville de Würzburg. Ils ont été taillés en pièce et sont en déroute. Nous ne déplorons aucun mort, mais beaucoup de blessés, dont Napoliu dans un état grave.

Citation :

Nous ne déplorons aucun mort, mais beaucoup de blessés, dont Napoliu dans un état grave.

Et Niwel, et Naniel, et CalaEog, et Caego, et Alixe, et Imladrik, et Mc Storm et ...
Dois je continuer ?

Ils sont solides et s'en remettront grâce à vos soins.
Je suis plus réservé pour Napoliu. Nous remettons son destion entre les mains de Dieu.

Florika a écrit:

Et s'adressant au Père Eckris :

[/i]Y allons nous mon Père ?

Le Père Eckris hocha la tête en signe d'approbation.

Allons-y ma fille,

Juste avant de sortir de la Tente, Eckris passa près d'un soldat couché sur une simple paillasse. Celui-ci avait le bras tailladé profondément, urment dû au coup d'une hache.
Le soldat souffrait, la sueur perlait sur son front... peut-être avait-il de la fièvre.

Le Prieur fit alors venir un curé qui administra au soldat une décoction d'herbes orientale atténuant la douleur quand elle était absorbée. Eckris bénit le pauvre soldat puis tira la toile pour sortir.
En compagnie de Florika et d'un moine, Eckris rentra dans sa tente où les hommes blessés de l'Archevêque étaient couchés.

L'un d'eux avait deux longues flèches plantés dans le bras dont une était déjà cassé, un autre avait une main completement ensanglanté, un troisième avait une large blessure au cou et le dernier une plaie béante au ventre. Aucun ne criait mais la douleur se lisait sur leurs visages... ils serraient les dents courageusement.

Tout ira bien mes fils, Soeur Florika fera son possible avec l'Aide de Dieu pour vous rétablir.

A ce moment là, un jeune clerc entra dans la tente. Il faisait parti de son service de comptabilité.

Monseigneur, nous avons conformément à la tradition commencée l'Appel.
Notre évaluation des blessés et des morts sera un peu plus longue que d'habitude à cause de l'étendu du champ de bataille.

Mais si Dieu le Veut, nous aurons fini demain dans la matinée.

Citation :

Et Niwel, et Naniel, et CalaEog, et Caego, et Alixe, et Imladrik, et Mc Storm et ...

Je ne suis point blessé...juste une légère bosse, disons que je ne suis blessé que mentalement par faute de ma jeunesse et j'ai failli mourir comme nous tous. Et comme le dit messire le Hochmeister, ils se remettront tous.
Juste un peu de patience...

Mon Hochmeister come vous cherchez quelqu'un pour allez cherchez nos freres au village je me propose.

McStorm a écrit:

Citation :

Et Niwel, et Naniel, et CalaEog, et Caego, et Alixe, et Imladrik, et Mc Storm et ...

Je ne suis point blessé...juste une légère bosse, disons que je ne suis blessé que mentalement par faute de ma jeunesse et j'ai failli mourir comme nous tous. Et comme le dit messire le Hochmeister, ils se remettront tous.
Juste un peu de patience...

Justement... un coup sur la tête peut avoir des conséquences graves si on n'y prête pas garde!

Allons, Frère Mc Storm... allez vous trouver un lit à l'infirmerie... Allez...

Laurentiis avait retrouvé son fidèle VifArgent qui déambulait dans les rue de Würzburg. Avec quelques difficultés, il avait réussi à remonter en selle et réussit non sans peine à regagner le campement.

Le spectacle était terrifiant. Pour des raisons évidentes d'hygiène, on avait séparé les morts des blessés. Leurs plaintes lui vrillaient les tympans. Quant aux blessés qui avaient succombé, il reposaient à l'exterieur des tentes. Un simple drap recouvrait leur corps...
Au loin, sur le champs de bataille encore jonché des victimes de la folie d'un homme, les charognards commençaient leur besogne.

Laurentiis mit pied à terre. Son épaule l'handicapait toujours un peu plus et sa réception ne fut pas très académique. Il faillit bien perdre l'équilibre, mais il se rattrapa à son fidèle destrier au dernier moment.

Il prit soin d'attacher son cheval et de lui fournir quelques poignées d'avoine, puis il écarta un pan de la tente et s'avança. L'odeur des onguents mêlé à celui de la sueur et du sang lui prit la gorge et il réprima difficilment un hoquet nauséeux. Cette fois ci, son estomac tint le coup.

Il avisa Soeur Florika et se dirigea vers elle, le pas mal assuré.

"Je suis bien content de vous trouver ici, ma Soeur...Voyez vous, je crois bien que mon épaule fait des siennes. Regardez, je ne peux presque plus bouger mon bras gauche...Je pense que j'ai reçu un bien mauvais coup en vérité"...

Se reveille aprés avoir longtemps dormi pour se remettre de sa blessure mais soeur Florika l'avait bien soigné. Il décida de se lever et de ne plus rester inactif, il avait toujours une douleur au ventre mais il n'y pretait pas plus d'attention. Il sortit de la tente et se rendit à l'exterieur pour savoir ce qu'il en était de la situation. Il aperçut Laurentiis.

Bonjour Laurentiis, alors comment vas tu, qu'en est t'il de la situation, j'ai beaucoup dormi.

Il se tourna vers Caego...

"Je...je vais pas bien....."

Il sentit le sol commencer à se dérober sous lui...Le paysage tanguait comme un bateau ivre...Il s'effondra au sol

Lors de sa discussion il vit Laurentiis s'ecrouler. Le corps de Laurentiis etait tombé de tout son poids sur le sol. Caego realisant ce qui se passait appela au secours.

Laurentiis, Laurentiis, LAURENTIIS.

Au secours Florika, quelqu'un venait l'aider.

Kane paraissait soulagé, le nombre blessés commençait enfin à diminuer. Il y en avait encore beaucoup mais ils n'affluaient plus comme au début. Il se rapprocha de Florika.

"Ma soeur vous allez bien? Vous ne voulez pas que je prenne un peu le relais, je pense que les soins majeurs ne sont plus à prodiguer maintenant. Ce ne sont p^lus que de légères blessures et des pansements à changer. Allez vous reposer un peu, sinon c'est vous qui finirez dans un lit d'infirmerie.
Reposez-vous, je vais m'occuper d'eux."

(Garwind était remonté sur son cheval…tout du moins, avait-il essayé car la dernière chose dont il se souvient, c’est d’être tombé de selle aussitôt après être montée dessus puis…plus rien…le trou noir…

Quand il ouvrit les yeux, la première chose qu’il pensa, c’est qu’il était mort et qu’un ange se penchait sur lui…un ange d’une beauté à couper le souffle…mais dont le visage portait des traces de suie et de sang séché…puis il réalisa qu’il n’était pas au paradis mais allongé dans la paille de la grange qu’il avait quitté…la veille… !

Il demanda à la jeune beauté brune d’une quinzaine d’année) :

"Que c’est-il passé… ???...où suis-je… ???...mais, c’est vous jeune damoiselle… !!...mais qu’est-ce que je fais dans la paille moi…???...je…"

(Elle lui pose un doigt délicat sur ses lèvres pour le faire taire et lui dit en souriant) :

"Mon chevalier, mon sauveur…vous êtes en sûreté à présent…vos amis et d’autres chevaliers sont venus à bout de cet infâme gredin et de ses sbires…vous m’avez sauvé la vie et mon honneur…je ne vous remercierai jamais assez…comment vous sentez-vous à présent… ?"

(Garwind la regarde l’air étonné et lui répond) :

"Bien, merci…enfin, je crois…je peux me relev…Aïllleee… !!!"

(Il avait essayé de se relever sur le bras de son épaule blessée mais retomba aussitôt dans la paille, la douleur lui rappelant que sa blessure lui avait fait perdre beaucoup de sang et c’est sans doute pour cela qu’il avait du tomber de cheval et inconscient.

Puis il reprend) :

"Mais comment ce fait-il que je suis ici, dans la paille, comment avait vous fait pour le trainer jusque là avec mon armure et tout le reste… ???"

(Elle le regarde en souriant de plus belle et lui répond) :

"Deux jeunes gens du village qui se cachaient comme moi vous ont trouvés inconscient et vous ont traîné et déposé ici même, dans la paille alors que je me cachait. Puis ils sont partis et je suis sorti de ma cachette. J’ai fermée la porte et attendu auprès de vous que les choses se calme…et nous voici à présent tous deux…je ne sais plus que faire ni où aller…"

(Garwind se releve enfin, avec l’aide de la jeune fille, puis il regarde autour de lui et en voyant le corps de l’homme qui avait été tué par les soudards, il demande à la jeune damoiselle) :

"Qui était cet homme… ???...quelqu’un de votre famille…???"

(Elle le regarde avec des larmes qui commencent à embuer ses jolis yeux bleus et lui répond) :

"C’est…c’était mon pauvre père…adoptif. Il m’a recueillit et élevée quand mes parents sont morts pendant la guerre contre les Anglais et à présent…je suis de nouveau orpheline…que vais-je devenir toute seule…sans personne pour me protéger et ma maison qui à brûlée…je…je…"

(Puis elle éclate en sanglots… !

Garwind la prend alors doucement contre lui et lui dit) :

"Tes parents sont morts à cause des Anglais…???...comme les miens… !!...étrange coïncidence…ou peut-être est-ce un signe de notre seigneur Dieu qui nous a fait nous croiser, nous, et nos deux malheureux destins…

Allons jeune fille, tu n’es plus seule à présent et si tu le veux bien, tu peux nous accompagner, mes frères Teutoniques et moi-même, vers des cieux plus cléments et plus ensoleillés et peut-être pourras-tu refaire ta vie en Provence, qu’en penses-tu… ???"

(Elle le regarde, les yeux pleins de larmes et d’espoir et lui répond) :

"A présent que j’ai tout perdu, je suis seule au monde alors si vous acceptez de devenir ma nouvelle famille…je vous suivrai jusqu’en enfer s’il le faut… !!!"

(Garwind sourit et lui dit) :

"Laisses l’enfer pour ses infâmes brigands et accompagne moi plutôt vers notre futur coin de paradis, à la Sainte Baume…mais au fait, j’y songe, qu’elle est ton nom jeune damoiselle…moi je me présente, Garwind Marovar…???"

(D’un air un peu timide elle répond) :

"Alana, monseigneur…juste…Alana…et je suis prête à vous suivre où vous le désirerez…"

(Il lui sourit et lui dit d’un air solennel) :

"Alors Alana, je te déclare officiellement sous ma responsabilité et sous ma protection…suis-moi au campement de mon Ordre, je te présenterai mes sœurs et frères ainsi que mon ami Laurentiis.

Nous reviendrons ici demain matin pour donner une sépulture à ce pauvre homme pour qu’il puisse reposer en paix…"

(Puis les deux jeunes gens sortent de la grange, montent sur le destrier de Garwind et s’en vont en direction du camp Teuton…sans se retourner…)

Merci Frére Kane de me proposer votre aide!
Mais je n'aurai de repos que quand tous nos blessés seront hors de danger!

Des cris venant de l'infirmerie la firent sursauter. Elle entendit qu'on l'appelait.

Kane sur ses traces, elle courut rejoindre Caégo.
Il était là, à genoux, retenant Laurentiis qui venait de s'évanouir.

Me voilà ! Me voilà !

Il apporte avec lui tout un tas d'instruments ; bistouris, maillet, poire à lavement...

Alors Florika ! Par où commence-t-on ? Ils ne m'ont pas l'air en trop mauvais état.
Ohhhhhh ! Laurentiis est évanoui ! J'ai ce qu'il faut ! Un de ces tord boyau de première ! Il va m'en dire des nouvelles....

Il s'approche de Laurentiis, une fiole à la main.

Florika arracha la fiole des mains de Gunther en lui le fusillant du regard!

Elle demanda à Kane d'aider Caégo à allonger Laurentiis sur une paillasse. Puis, elle se pencha sur Laurentiis pour l'examiner.

Relevant la tête, elle vit la paleur extrême du visage de Caego. Il semblait, lui aussi, sur le point de s'effondrer.

Frére Kane, Frére Gunther... vite... Aidez Frére Caego à s'allonger! Vite!