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 Règle de l'Ordre des Frères Teutoniques

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Eckris
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MessageSujet: Règle de l'Ordre des Frères Teutoniques   Règle de l'Ordre des Frères Teutoniques EmptyDim 9 Oct à 1:24

REGLE DE L’ORDRE DES FRERES ET SOEURS TEUTONIQUES DE L’HOPITAL SAINTE-MARIE-DE-JERUSALEM




Prologue

Avant tout, mes très chers Frères et Soeurs, aimez Dieu, puis le prochain ; car c'est à nous principalement que sont donnés ces deux préceptes.
Soyez aussi toujours fidèle à Sa Sainteté le Pape.
Voici donc ce que nous vous ordonnons d'observer dans l’ordre que vous embrassez :

D'abord, c'est que vous viviez en paix dans la Maison, et que vous n'ayez qu'un coeur et qu'une âme dans le Seigneur. Ne témoignez jamais posséder rien en propre; que tout soit commun parmi vous. Votre Supérieur distribuera à chacun la nourriture et le vêtement; il ne donnera pas également à tous, parce que tous vous n'avez pas des forces égales, mais plutôt à chacun selon ses besoins. Voici, en effet, ce que vous lisez dans les actes des Apôtres : « Tout entre eux était commun, et on donnait à chacun selon que chacun avait besoin. »
Ceux qui possédaient quelque chose dans le siècle, lorsqu'ils sont entrés dans l’ordre, le mettront volontiers en commun.


De l’obéissance au supérieur

1. Obéissez à votre supérieur comme à votre père, obéissez surtout au maître de l’ordre qui a soin de vous tous. Faire observer exactement tous ces points, ne rien laisser passer négligemment. Que celui qui est à votre tête ne mette pas son bonheur à dominer par l'autorité, mais à servir par la charité. Que les honneurs l'élèvent devant vous; mais que la crainte le tienne devant Dieu abaissé sous vos pieds; qu'il se montre envers tous un modèle de vertus ; qu'il corrige les indociles, console les pusillanimes, soutienne les infirmes, soit patient envers tous ; qu'il se soumette volontiers à la règle et la fasse observer avec crainte. L'un et l'autre sont nécessaires ; néanmoins, il cherchera plus à se faire aimer que craindre, toujours occupé de la pensée qu'il doit rendre à Dieu compte de chacun de vous. C'est pourquoi, en vous empressant de lui obéir, ayez pitié non seulement de vous mais de lui ; car, plus il est élevé au milieu de vous, plus est grand le danger où il est exposé.


Comment on doit recevoir les frères et les soeurs

2. Si un homme ou une femme veut s'en aller de la masse de perdition et abandonner ce siècle et choisir la vie commune de l’ordre, ne vous pressez pas trop de le recevoir. Car ainsi le dit messire saint Paul : Probate spiritus si ex Deo sunt, c'est-à-dire :"Eprouvez l'esprit pour voir s'il vient de Dieu". Mais pour que la compagnie des frères et des soeurs lui soit donnée, que la règle soit lue devant lui et s'il veut obéir à ses commandements, s'il plait au maître et aux frères et aux soeurs de le recevoir, qu'il montre sa volonté et son désir aux frères et aux soeurs assemblés et devant tous et qu'il fasse sa demande avec courage.


De la chasteté et des rapports à la chair

3. Parmi nous, celui ou celle qui a choisi la voix spirituelle et religieuse doit faire vœux de chasteté et s’abstenir de la compagnie de l'autre sexe. Celui ou celle qui choisit la voie combattante et qui ne peut être continent, se mariera, gardera sa foi à son épouse ou à son époux et inversement.
Dans l'enceinte de l'ordre, les rapports à la chair sont exclus. Il en est de même des images contraires à la morale chrétienne.


Des robes des frères et des soeurs


4. Nous demandons que toutes les robes des frères et des soeurs soient teintes d'une même couleur, à savoir blanche, noire ou de bure, et nous octroyons le manteau blanc à tous les frères ou les soeurs chevaliers, en hiver comme en été. A nul autre, qui n'est pas chevalier teutonique, il n'est permis de porter le blanc manteau. Et que ceux qui ont abandonné la vie ténébreuse du monde, à l'exemple de ces robes blanches, puissent se reconnaître comme réconciliés avec le Créateur : ce qui signifie que la blancheur sanctionne la chasteté. La chasteté est la sûreté du courage et la santé du corps, car si un frère ne promet pas la chasteté, il ne peut venir au repos éternel, ni voir Dieu, comme le dit l'apôtre : "Pacem sectamini cum omnibus et castimoniam sine qua nemo Deum videbit", ce qui veut dire :"Recherchez la paix avec tous, gardez la chasteté sans laquelle personne ne peut voir Dieu". Chaque frèreet chaque soeur portera en sus la croix noire de l’ordre.


Que personne ne demande

5. Nous commandons de garder proprement cet usage et de le garder fermement entre tous les autres : qu'aucun frère et qu'aucune soeur ne demande le cheval d'un autre, ni ses armures. Il sera donc pratiqué de cette manière : si l'infirmité d'un membre de l'ordre ou la faiblesse de ses bêtes ou de ses armures sont reconnues telles que le membre ne puisse aller à la besogne de la Maison sans dommage, qu'il vienne trouver le maître et qu'il lui montre son cas en pure foi, ou à celui qui tient cette place après le maître et, qu'en vraie fraternité, il demeure à la disposition du maître ou de celui qui tient sa place.


Que nul frère ni soeur n'ait de harnais dorés

6. Nous défendons totalement que les frères et les soeus aient de l'or et de l'argent à leurs brides, à leurs étriers et à leurs éperons. Si cela arrivait, qu'ils les mettent de côté. Mais s'il advient qu'un vieil harnais leur soit donné par charité, que l'or et l'argent soit gratté afin que la beauté resplendissante ne soit pas vue des autres, non plus que l'orgueil qu'on en peut ressentir. Mais si c'est un harnais neuf qui est donné, c'est le maître qui le fera.


De la manière d'entendre l'office divin

7. Vous, qui renoncez à vos propres volontés pour être les serviteurs de Jésus Christ, par les chevaux et par les armes, pour le salut de vos âmes et cela à jamais, vous devez toujours, avec un pur désir, entendre les matines et l'office divin en entier, selon les observances canoniales et les us des maîtres réguliers de la Sainte Cité de Jérusalem. Pour cela, vénérables frères et soeurs, Dieu est avec vous, car vous avez promis de mépriser le monde perpétuellement pour l'amour de Dieu et aussi les tourments de votre corps : repus de la chair divine, pleins de commandements de notre Seigneur, nous vous disons qu'après l'office divin, personne ne doit craindre d'aller à la bataille. Soyez prêts à vaincre pour la divine couronne.


Comment ils doivent manger

8. Au réfectoire, les frères et les soeurs doivent manger ensemble. Mais contre l'exemple d'autres gens qui n'en ont pas coutume, il convient que vous n'ayez aucune rancune, chose qui est nécessaire pour vous tous et en privé, cela en toute humilité et révérence, car l'apôtre dit : Manduca panem tuum cum silentio, c'est à dire, "Mange ton pain en silence". Et le psalmiste ajoute : Posui ori meo custodiam, c'est à dire : "Je mets une garde à ma bouche", ce qui veut dire : "Je pense ne pas faillir avec ma langue", ce qui veut dire encore : "Je garde ma bouche afin de ne pas mal parler".


De la lecture

9. En tout temps, pour le dîner et le souper du couvent, qu'il soit lu la sainte leçon, si cela peut-être. Si nous aimons Dieu et toutes ses saintes paroles et ses saints commandements, nous devons la désirer et l'écouter attentivement. Le lecteur qui lit la leçon vous enseigne à garder le silence dès qu'il commence à lire.


Tenir silence

10. Quand les frères et les soeurs sortent des complies, aucune permission ne doit être donnée pour parler publiquement, à moins d'une grande nécessité. Mais que chacun s'en aille sagement et en paix dans son lit. S'il est besoin de parler à son écuyer, que ce soit dit bellement et en paix. Car il est écrit : In multiloquio non effugies peccatum, c'est à dire que trop parler incite au péché. Et en autre lieu : Mors et vita in manibus lingue, ce qui veut dire :" La mort et la vie sont au pouvoir de la langue". A celui qui parle, nous défendons, en toute manière, les paroles oiseuses et les vilains éclats de rire. Et si aucune chose n'est à dire de ce qui est dit ci-dessus, lorsque vous viendrez dans votre lit, nous vous commandons de dire l'oraison patenôtre avec humilité et dévotion.


Des frères et des soeurs souffrants

11. Les frères et les soeurs qui sont fatigués, pour avoir veillé au plus grand bien de la Maison, peuvent être dispensés des matines, après avoir demandé l'assentiment et la permission du maître ou de ceux qui sont chargés de cet office. Ils doivent, cependant, dire pour les matines treize patenôtres, comme il est établi ci dessus, afin que la parole s'accorde avec le coeur, ainsi que le dit David : Psallite sapienter, c'est à dire :"Chantez avec sagesse". Et, comme le dit ailleurs le même David :In conspectu angelorum psallam tibi, c'est à dire :"Je chanterai pour toi devant les anges". Que cette chose soit faite suivant l'arbitrage du maître et de ceux qui sont nommés à cet office.


Des frères et des soeurs morts

12. Lorsqu'un frère ou une soeur passe de vie à trépas, chose que personne ne peut éviter, nous demandons de chanter la messe pour le repos de son âme et l'office doit être fait par les prêtres qui servent le souverain prêtre, car c'est à vous qu'il appartient d'exercer la charité. Là où se trouve le corps, tous les frères et les soeurs qui sont présents doivent dire cent patenôtres durant les sept jours qui suivent. Nous prions aussi et commandons par notre autorité pastorale, qu'un pauvre soit nourri de viande et de vin jusqu'au quarantième jour en souvenir du frère ou de la soeur mort, comme s'il était encore vivant.


De la paix

13. Chaque frère et chaque soeur se doit de ne pas inciter son frère ou sa soeur au courroux, ni à la colère, car la grande pitié de Dieu protège le puissant comme le faible, et cela au nom de la charité.


Des fautes

14. Si un frère ou une soeur fait une faute, en chevauchant ou en parlant ou en toute autre manière, il doit, de son propre gré, montrer la faute au maître et il doit le faire avec pur courage de satisfaction. S'il n'est pas coutumier de faire des fautes, il en aura une légère pénitence, mais si la faute est trop grave, qu'il se retire de la compagnie des frères et des soeurs, qu'il ne mange, ni ne boive à aucune table, mais seul, et qu'il soit soumis au pardon et au jugement du maître, des frères et des soeurs afin qu'il soit pur au jour du dernier jugement.
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Benedictus. Hochmeister de l'Ordre
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