Les lices

Alixe fut surprise par l'arrivée d'Imladrik, elle qui s'attendait à entendre la voix de sa soeur.

"Voilà une inattention qui m'aurait coûté la vie, mon frère! J'attends ma soeur Niwel pour l'entraînement. Peut-être pourra-t-on croiser le fer - ou devrais-je dire le bois - une autre fois. Tiens, la voilà justement qui arrive." Alixe salua Imladrik de la tête puis se tourna vers Niwel.

"En garde, ma soeur!"

Après une brève étude de la posture de sa soeur, Alixe décida d'initier l'attaque. D'un coup descendant, elle frappa l'épée de sa soeur de manière à diriger le corps de Niwel vers le bas. La position de déséquilibre serait forcément à son avantage pour son prochain coup.

Henri XVI se rapprocha de frère CalaEog et tira maladroitement son épée de son fourreaux, après l'avoir salué il lui déclara :

"Pax vobiscum

Frère CalaEog, je ne suis qu'un novice en la matière mais si vous acceptez alors peut-être pourrions-nous nous entraîner à l'épée en restant courtois ainsi nous nous exercerions pour les lices."

Henri XVI rougi un peu et attendit la réponse de frère CalaEog

Avec plaisir Brüder Henri. Désirez vous apprendre quelques rudiments ou combattre de suite ?
Personnellement je conseille toujours de commencer par un court assaut afin de vous laisser éprouver de vous même les sensations que procurent l'arme. Et ainsi, selon vos observations, je vous aiderai à réfléchir à ce qui peut être améliorer. Je trouve inutile d'apprendre par coeur des enchaînements si vous n'êtes pas capable d'analyser un combat, aussi j'encourage et aide mes élèves à résoudre d'eux même leurs difficultés.

Choisissez une arme pour commencer, de cela dépendra la suite.

CalaEog invite ensuite du bras le Frère Henry vers la lice. Il se met ensuite en garde haute, dite Oberhow, les genoux légérements pliés, prêt à lancer une "Sturtzhow", une estocade, lorsque son adversaire se découvrira

Pax vobiscum

Merci beaucoup frère CalaEog, étant peu connaisseur en la matière je me laisserai guider par vous et donc j'accepte ce court assaut.

En voyant la lice Henri ce demanda s'il n'avait pas parlé trop vite, son teint rouge devint rapidemant blanc. Mais remarquant qu'on l'observait il répliqua

N'ayez crainte mes frères je suis en de bonne mains c'est juste la première fois que je vais à la lice.

Après ces paroles, Henri ce sentit un peu mieux

Alixe ne comprenait pas comment le coup de Niwel avait pu atteindre sa cible.

"C'est très bien Niwel. Je crois que tes aptitudes à l'épée sont plus développées que tu ne le laisses sous-entendre." Alixe se recula à une distance d'épée.

"Reprenons."

Alixe se tenait devant sa soeur. Elle tenait l'épée à deux mains, légèrement inclinée vers l'avant. La neige reflétait la lumière du soleil la forçant à plisser des yeux et froncer des sourcils. Lorsqu'elle décida de sa prochaine stratégie d'attaque, elle cala son pied arrière dans le sol enneigé. Il lui fallait un appui solide.

D'un geste vif, elle dirigea une flèche vers le coeur. Au moment de frapper, elle retira son épée. Ce n'était qu'une feinte! Alixe se déplaça diagonalement vers l'avant-gauche, lui permettant ainsi d'éviter toute riposte directe. Elle fit passer la pointe de son arme derrière sa tête vers la gauche de manière à porter un coup tranchant sur l'épaule droite de Niwel, ne quittant pas les yeux de sa soeur.

Pour commencer Frère Henri, sache que le jeu d'épée est en tout point similaire à celui des échecs que prisent tant nos souverains.

Comme au échec, tout coup "joué" a des conséquences, il te faut donc les envisager avant d'agir, de manière à anticiper la riposte de ton adversaire. Ceci est très important, car tout coup porté t'empêche de te défendre dans le même temps, comprends tu ? "Toute attaque ouvre une brèche dans ta défense" ne l'oublies jamais.

Pour autant, comme aux échecs, il te faut toujours garder l'initiative, décider du jeu, l'imposer, non le subir. C'est pour cette raison qu'il est important d'attaquer.

Et pour bien commencer, il faut bien se mettre en garde. Celle ci est la position idéale qui te permet soit d'attaquer, soit de te défendre, selon ce qui te sera utile. Elle doit être assez souple, mais ferme, sans déséquilibre, avec de bons appuis au sol, et surtout, te couvrir assez.

Mais le primordial, avant même de commencer à envisager les coups que pourrait t'opposer ton adversaire et ceux que tu pourras lui asséner en contre riposte, c'est la distance.
"a bonne distance, bonne attaque et bonne défense", ne soit jamais trop loin de peur que tes coups tombent dans le vide, ni trop près de peur de ne pouvoir les porter avec efficacité.

Maintenant commençons si tu le veux bien, attaques moi.

Henri avait regardé soeur Alixe_de_Beauvoir du coin de l'oeil et bien écouté frère CalaEog il tenta donc une attaque

Après s'être mis en garde il essaya de donner un coups de travers et arriva à grand peine à ne pas viser à coté.

lothilde arrive songeuse au bord de la lice, les bras chargés de charpie et de fioles remplies de lotions

Bonjour, mes frères et soeurs ! il y a bien longtemps que je n'ai combattu comme vous le faites à présent ! Hélas, ma main n'est plus sûre, et mes pas plus assez rapides pour être avec vous au combat ! Mais je sais encore admirer les beaux gestes. Et je sais aussi qu'une blessure doit être soignée au plus vite, c'est pour celà que je me mets à votre service. J'ai là des onguents qui font miracle. Je les fabrique avec des herbes cueillies les nuits de pleine lune au bord du lac de Pontarlier.
Il est important que vous restiez en vie, car vous allez devoir combattre des ennemis bien réels !
A propos, pour vous réchauffer le coeur, j'ai là quelque liqueur qui vaut largement la bière de frère Gunther ! En voules-vous ,

L'Ordenmarschall écouta avec attention le Brüder CalaEog donnant conseils au Brüder HenriXVI.
Il en avait assez vu et savait qu'il avait trouvé les personnes idéales.

Brüder CalaEog! Lança-t-il pouvez vous venir, j'ai à vous parler?
A Vous aussi Schweister Alixe de Beauvoir.

Opposant au coup de Frère Henri une parada simple, CalaEog attrappa le poignet tenant l'arme de son adversaire, tout en maintenant le fer, et d'une volte se plaça dos à lui

-Vois tu Frère Henri, tu viens de perdre l'équilibre sur ce coup, et comme je suis maintenant placé, tout en maintenant ton poignet, je pourrais facilement te faire choir au sol. Heureux sois tu de n'être Sarrasin, car nul doute que dans la seconde suivante tu irais demander pardon au Seigneur...

Puis, souriant, il aida Frère Henri à se remettre en garde. Tout à coup, la voix de l'OrdenMarschall se fit entendre.

-Navré de devoir nous interrompre maintenant mon Frère, mais notre supérieur requiert ma présence. Travaille seul au manequin, ou avec un autre débutant, et essaye de ressentir ton arme.

Sur ces paroles énigmatiques, CalaEog se dirigea vers l'OrdenMarschall.

-Je suis à votre service Ordenmarschall. En quoi puis je vous être utile ?

-J'aimerai avec l'accord de notre Hochmeister que vous deveniez des Maistres d'Armes pour nous tous.
Bien sûr ce titre n'est en rien un grade, mais je serais ravi que vous acceptiez.

A partir de ce jour Notre Hochmeister à mis à votre dispostion une salle d'arme, elle est donc ouverte .
Quelle est votre réponse à tout deux?

A l'écoute des mots du OrdenMarschall, CalaEog se sent tout à coup rougir

- C'est un immense honneur que vous me faites là OrdenMarshall. Quand j'ai prêté serment à l'Ordre, j'ai juré de le servir de mon mieux, selon mes capacités, dans la Foi et l'esprit de camaraderie, aussi, selon ce serment, je me dois d'accepter cette charge. J'ajouterai même que je l'accepte avec joie et enthousiasme. Comptez sur moi pour initier au mieux nos Frères et Soeurs au noble art du jeu d'armes, et que plus d'un Infidèle tombe avant que seulement l'un des nôtres ne succombe.

CalaEog s'incline ensuite devant son supérieur, frétillant déjà d'impatience d'apporter sa maigre contribution à la grandeur de l'Ordre. La guerre n'est jamais belle, mais si ses connaissances permettaient tout de même à quelques valeureux d'en revenir, alors il en serait heureux. Ainsi servira t il ses Frères

Félicitation frère CalaEog pour votre acceptation au titre de maître d'arme.

Merci beaucoup Brüder Henri. Puisse le Seigneur m'aider à me montrer digne de cette charge.

Ainsi donc mes Frères, si vous le désirez, je vous attendrai en la Salle d'Arme du château pour vous initier au maniement des principales armes que nous utilisons. Tous y seront les bienvenus, car nous tous avons besoin de nous préparer pour la mission qui nous attends.

Félicitation frère CalaEoq et Soeur Alixe !!

Vu qu'on est dans un ordre germanique ce serait bien que vous ayez un titre germanisé.

C'est pourquoi je vous propose (sous réserve d'acceptation de l'HochMeister évidemment): WaffenMeister, qui veut dire armurier ou maître d'armes (Waffe=Arme ). Qand à l'armurerie c'est Waffenkammer.

J'imagine que vous devez attendre les joutes avec impatience !!

L'épée d'Alixe s'arrêta nette à fleur de l'épaule de son adversaire. Les paroles de l'Ordenmarshall mirent fin à l'engagement.

"Excuses-moi ma soeur, je suis appelée."

Elle rejoigna le bruder CalaEog auprès de Rethun. La proposition de Rethun fut pour elle une surprise du même ordre que le coup qu'elle reçut de Niwel il y a quelques instants.

"Il me ferait grand honneur d'assister les Frères et les Soeurs dans l'apprentissage de l'art du combat." La fierté devait se lire dans son visage. "Allons visiter cette salle d'arme!"

Elle se retourna vers Niwel, celle-ci pratiquait la feinte qu'Alixe lui avait servie avant que l'Ordenmarshall ne l'appelle.

"Ma soeur, je te rejoindrai plus tard à la taverne. Nous n'avons toujours pas bu afin de célébrer mon intronisation et notre lien de sang!"

Elle salua Rethun et rentra au château.

Imladrik sourit et s'approcha de Niwel.

Ma soeur, je serais honoré de combattre avec vous en attendant que soeur Alixe revienne à la taverne.

Niwel était contente pour sa soeur. Elle continua à s'entrainer lorsque la voix d'Imladrik avait retenti à son oreille.

"Avec plaisir" répondit elle

Elle se mit face à son adversaire puis attaqua. Son épée arriva avec une grande vitesse vers l'épaule d'Imladrik qui fixait l'arme des yeux. Le Brüder qui avait suivit avec attention les deux jeune femmes se battre détourna la lame au dernier moment. Niwel fut surprise.

"Pas mal" remarqua elle en souriant

Imladrik sourit en réponse à son adversaire et attaqua de sa main ferme l'épaule de la jeune soeur. Il avait étudié les réactions de la damoiselle et savais qu'elle tomberait dans le piège qu'il lui tendait. Il changea brusquement la direction de son coup qui partit vers l'épaule opposée. Niwel avait souris en voyant le changement de direction. Lestement elle avait roulé à terre derrière son adversaire puis le prenant par derrière le maitrisant de sa main droite elle pressait sa courte épée contre la gorge du Brüder.

"C'est fini dit elle simplement. Retouurnons à la taverne."

C'était au tour de Henri, il arriva sur la lice, tenant par la longe un cheval décoré pour l'occasion il se dressa dessus et ce plaça le long de la barrière pour voir son adversaire de face. Malheureusement pour lui lors de la charge celui-ci fut plus précis et désarçonna Henri.

A vaurien tu m'as eu à la charge mais que vaut-tu à l'épé.