Le convoi s'ébranle

L'effervescence qui agite Marienburg atteint son paroxysme. Tandis que les chevaux piaffent d'impatience, les Frères et les Soeurs se jettent des regards, questant dans les yeux de leurs compagnons l'assurance du départ imminent.
Chacun a vérifié ses armes, sa tenue, sa monture. Chaque chariot a été inspecté, vérifié, de manière à s'assurer que tout était bien harnaché et que rien de primordial n'avait été omis.
Dans le ciel des nuages gris, signe d'une pluie légère s'ammoncèlent. Le départ de Marienburg sera donc placé sous le signe de l'eau.

Elle donne un air pesant de tristesse et de mélancolie au château dans lequel certains vivent depuis déjà longtemps. Ses plus anciens résidents y connaissent chaque pierre, chacun de ses froids courants d'air.

Ce château constitue pour la plupart un hâvre, un refuge, leur seule maison. Si les pierres pouvaient parler elles ne manqueraient pas de décrire les rires autant que les peines dont elles ont été témoins, les événements glorieux comme les plus malheureux.

Longtemps le fracas des armes s'entrechoquant dans la cour, le claquement des sabots ferrés sur les pavés, ou les rires s'échappant de la taverne retentiront ici... et dans les coeurs des fiers Teutons de l'Ordre.

La pluis fine commence à tomber, froide.

L'OrdenMarschall remonte une dernière fois la colonne afin de s'assurer que tout le monde est à son poste. Chaque visage lui est familier, des plus anciens Fères qui étaient présents avant lui, aux plus jeunes Neuling qu'il a accueillis. Tous ont apporté une part de leur histoire à ces murs solides.

Et tous vont en emporter une en leur coeur, comme lui même.

Son inspection terminée, CalaEog rejoint la tête du convoi. Un dernier regard jeté vers le ciel, la pluie lui apporte sa froide carresse.

Il l'accueille avec gratitude : cette pluie n'est pas que mélancolie. Elle est aussi l'eau que le Seigneur leur envoie pour les purifier, pour laver leurs erreurs. L'eau salvatrice qui leur permettra à tous de recommencer avec plus de volonté encore, et avec sagesse.
L'eau qui leur permettra de ne pas oublier leur passé, l'eau printanière... avant l'heureux été de l'Ordre, resplandissant, radieux.

D'un signe de tête, l'OrdenMarschall donne l'ordre à Soeur Niwel, son porte bannière, de sonner du cor pour donner le départ.
Face à la colonne, il a la main levée. Le son du cor résonne dans le lourd silence de la forterresse.

Quand le dernier écho s'éteint, il abaisse sa main et tourne bride.

Le silence fait place à de légers chuchottements, les pas des montures claquent sur les pavés humides, les roues des chariots grincent.

La tension jusque là retenue se relâche légérement. Dagruüt, le frison de l'OrdenMarschall fait quelques pas, suivis de l'avant-garde puis de toute la colonne.

Ca y est... le convoi s'ébranle...

Ca y est ! Cette fois nous sommes parti !

Quand nous nous arrêterons nous serons en Provence. Espèrons maintenant que notre voyage se passe bien.

Que Dieu nous guide dans ce périple aussi mutuel qu'exaltant.

McStorm était à l'arrière du cortège, il était droit et impassible sous la pluie qui lui chatouillait le visage. Il revêtait fièrement les deux primaire des teutoniques, et même avec le peu de lumière son épée brillait tellement elle était affûte et nettoyé.

Les cavaliers teutoniques étaient parfaitement ordonné !

Et l'avant lève le pas, alors l'arrière suit et le convoi s'ébranle

Roboky avait regarde l'OrdenMarschall remonter la colonne, un frisson l'avait alors parcouru ! Ca en etait bien fini maintenant de Marienburg !!

Au bout de quelques pas, l'envie de regarder en arriere etait forte, et heuresement la pluie masquait la bue de mes yeux, une nouvelle aventure commence il fallait en etre digne

Adieu Marienburg ... mais ma voix s'étrangla

Baissant la tete, il fallait garder des forces, la route serait longue

Imladrik regarda une dernière fois Marienburg, puis il se plaça aux côtés de Roboky.

"Courage mon Frère."

Cette fois c'est un départ sans retour. Et dans les premiers pas faits, le poids sur nos épaules est lourd, pesant de la nostalgie qui nous étreint. Mais plus le cortège avance, plus le pas se fait léger car c'est l'espoir et la foi qui nous guident.

les Teutons quittaient pour de bon leur terre de Marienburg, et menaient route vers le sud-ouest en direction de la Provence.
A l'arrière du cortège, on pouvait apercevoir la bannière de l'Ordre "Deus Manum Ducit" qui s'élevait majestueusement dans le ciel porté à bouts de bras par Soeur Niwel. On voyait aussi de temps en temps une mûle têtue qui sortait des rangs et allait brouter quelques chardons emportant sur son dos un moine qui donnait tant bien que mal des grands coups de talon sur l'animal pour lui rendre raison.

L'OdenMarshall CalaEog ponctuait la marche de va-et-vient fréquents inspectant les différents convois et veillait au bon déroulement du voyage.
A cet instant je l'interpellai :
"Quelle sera notre première étape mon Frère ? Dans quelle ville poserons nous les tentes en ce jour ?"

Il me répondit que Frère Kane bioth était parti loin devant pour trouver un lieu de campement qui puisse être sûr et qu'une fois sur place, on avisera quant au déroulement des gardes de nuit.
Puis il retourna à l'avant après avoir resserré les rangs.

Le voyage continuait...

Benedictus savait qu'il avait fait le bon choix. La Sainte Baume était une terre rude, mais ses frères et soeurs sauraient la mettre en valeur.
Il regarda en arrière. Les étendards flottaient sur Marienburg. La forteresse restait aux mains des Teutoniques. Une petite garnison y demeurait. Mais une nouvelle vie s'ouvrait à l'Ordre.
Eperonnant Platon, il descendit vars le bas de la colonne puis la remonta jusqu'à la tête.

Ne perdez pas de vue que le trajet sera long et difficile. Soyez sur vos gardes et que chacun reste à son poste comme notre Ordenmarschall l'a décidé !
Mais où est passé Gunther !

Le son du Cor retenti et résonna sur les murs en pierre de la citadelle. L'OrdenMarshall avait donné l'Ordre.... Il ne resterait plus que quelques Teutons de la région dans cette Belle Forteresse. C’était la fin…
Le Prélat ainsi que Florika montèrent alors dans le lourd carrosse du Grand Prieur; il avait connu tant de voyage...
Eckris quittait pour la deuxième fois cette région de l'Europe; dans son enfance en fuyant Smolensk sous la pression de son cousin régicide et maintenant en déménageant le QG de l'Ordre en Provence, province où il vivait et guidait au mieux le peuple sur le Chemin d'Aristote. Il espérait bien sur que la Provence accueillerait l'Ordre avec bienveillance; il savait déjà que l'actuel Comte Sylla de Provence, un franciscain avait fait don des terres de la Sainte Baume pour l'Ordre Teutonique ce qui laissait présager de bonnes relations avec les Politiques locaux.

Assis sur quelques coussins de satin dans le carrosse, en face de la soeur Florika, le Gross Hospittler restait silencieux regardant fixement le paysage de Marienburg baignant dans une fine pluie printanière. Des cavaliers et des fantassins passaient de temps en temps devant la petite ouverture du coche afin de voir si tous ce passait pour le mieux.
Evidement, Eckris répondait positivement mais au plus profond de son âme, l'Archevêque se posait des questions sur son rôle, ses actions à Marienburg, le départ, ses paroissiens... une certaine mélancolie pénétra dans son âme.

Igor qui se tenait derrière le carrosse se rendit compte de l'attitude de son maître. Il fit alors appelé le Frère Tavernier de l'Ordre.

Kane envoya un pigeon à l'OrdenMarschall

"Message à l'OrdenMarshall :

J'ai couvert la route jusqu'au village de Poznan, il n'y a rien a signalé, le terrain est plat et très verduré. La route est plane et il y a une rivière juste à cette endroit, idéale pour les hommes et les cheveaux. Le terrain ne possède pas la moindre structure pour une éventuelle embuscade, je considère le chemin comme sécurisé.

Je pense que cette endroit conviendra très bien pour notre premier arrêt.

Le village de Poznan n'est pas très actif pour le moment et c'est un village fortifié. Il y a un petit bosquet à côté, ce sera notre endroit de repos.

Voilà, faite-moi parvenir votre réponse rapidement, pour que je puisse commencer les préparatifs.

Bien à vous, Kane Bioth."

MrGroar, qui avait été discret tout au long des préparatifs du départ car il avait passé son temps à prier pour la bénédiction du voyage, était à l'arrière sur sa mule. Il restait pensif et ce disait que ce départ était le signe que de nouveaux temps arrivaient, il fallait saisir cette chance et montrer à tous ceux qui doutent de l'intégrité de l'Ordre qu'on accuse pas les Teutoniques de vouloir faire main basse sur le monde gratuitement. La preuve de notre sincérité et de notre honneteté sera apportée par nos gestes de tous les jours, personne ne pourra en dire le contraire!

L'OrdenMarschall lut attentivement le message envoyé par Frater Kane et fut satisfait de ce qu'il lut. Kane Bioth était un excellent éclaireur, il avait pensé à tout. Il rédigea donc rapidement sa réponse en ces termes

- Message reçu Bruder Kane, excellent travail. L'endroit que tu as choisis semble correct. Attends nous à la rivière pour faire passer les animaux et les chariots à gué. Nous devrions te rejoindre dans la soirée.

Après avoir laissé le pigeon repartir, CalaEog entreprit de remonter la colonne pour vérifier que tout allait bien. Il en profitait pour adresser un mot à chacun des Frères et Soeurs, qui un mot d'encouragement, qui un conseil...
Il tint conseil un moment avec le Hochmeister et le GrossHosplitter, s'enquit de la santé de Soeur Alixe, puis retourna en tête de l'avant-garde.

Niwel se trourna vers Marienburg, puis vers la route. Elle s'approcha de CalaEog.

"Par où passerrons nous?"

Invité

Devilfox marchait a coter de L'OrdenMarschall.Il parcouru la route dans le silence puis se tourna vers CalaEog.
J'aimerais savoir que va devenir Marienburg maintenant que nous somme parti?

Assise face au Père Eckris, Florika restait silencieuse. Elle savait qu'Eckris était perdu dans ses pensées, et, elle n'osait pas rompre la solennité de l'instant.

Le vent léger soulevait les tentures tendues au dessus du chariot. Elle vit qu'il pleuvait. Au loin, elle pouvait encore deviner Marienburg.
Son coeur se serra. Elle ressentit un petit pincement dans son ventre.
Marienburg était un vieux chateau froid, austère, glacial et plein de courants d'air... mais, elle y avait été si heureuse.

Elle respira profondément, comme pour repousser les sentiments de tristesse et de mélancolie qui menaçaient de l'envahir, et laissa ses pensées vagabonder.

Quel serait leur avenir à ses soeurs, à ses frères et à elle même ?

Vers quelles nouvelles épreuves et quels nouveaux bonheurs se dirigeaient ils ?

Le visage tendu et contracté du Prince Bénédictus ne lui avait pas échappé.

Le voir ainsi l'avait à la fois surprise et inquiétée.

Lui, qui semblait savoir toujours si bien rester de marbre face aux événements quelqu'ils soient.

A cette pensée, un sentiment de malaise indescriptible et encore inconnu d'elle l'a pris.

Ô Seigneur, puisses tu étendre sur mes compagnons ta main bien faisante... et puisses tu les guider dans la voie de la Béatitude... et protége les du mal. implora t elle en silence Ne les abandonne pas...Amen.

Dans l'immédiat, direction Poznan Soeur Niwel, ensuite, nous verrons selon les informations que nous transmettra Frère Kane, nous prendrons le chemin qui s'avérera le moins risqué possible.

Quant à Marienburg, Devilfox, la forterresse reste toujours en notre position. Elle constituera je pense une commanderie secondaire pour la Prusse, la Saxe et toutes les régions alentours. Un détachement y sera sans doue délégué.

Bruder Nombre de messages : 36 Date d'inscription : 27/10/2005

Rejoignant la troupe au galop, Dentdefer avait le visage fermé.

Teeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuh teeeeeeeuuuuuuuuuuuh teuuuuuuuuuuarghhhh !

Il crache !

Bonne route à vous ! Le Hochmeister m'a chargé de garder les murs après votre départ ! Nom de...

Vive aristoteeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuuuuh arggggggggghhhhh !

Invité

Devilfox ecouta la reponse de OrdenMarschall.
Merci pour la reponse.J'espere que la future garnison le laissera en état.
Quand a la route qui serait assez fou pour nous attaquez?

"Cher Devilfox, sachez que l'Ordre a de nombreux ennemis, surtout en ces temps-ci et en ces lieux. Il y a peine trente ans que nous sortons d'une guerre et elle me parait encore toute fraîche, la bataille de Tannenberg en 1410 a mis notre Ordre en défaite, plus de 13 000 de nos prédécesseurs ont péri et l'ex-Hochmeister y laissa sa vie."
Frère Napoliu se signa
"Que St Aristote le garde, sachez que les polonais en ce moment ne nous voient pas d'un oeil bienveillant et qu'il ne saurait tarder une attaque de leur part, renforcé par le soutien des Lituaniens qui ne nous apprécient guère mieux, j'ai eu écho qu'ils ont déjà pénétré loin dans notre territoire."

son regard changea subitement, et se dirigea en direction de tous.

"Alors mes frères et soeurs restez donc très vigilants, personne n'est à l'abri d'une offensive ennemie..."

Imladrik chevauchait à gauche du carosse, l'air inquiet, la main sur son épée.

Dans la soirée, comme l'OrdenMarschall le lui avait indiqué, Kane vit le convoi arrivé. Il était assis près d'un feu qu'il avait préparé en attendant ses frères. Il n'avait pas été rassuré en restant tout seul à cette endroit, mais il avait confiance en ses amis et il savait qu'il ne tarderaient plus à arriver.

Kane leur indiqua l'emplacement pour les cheveaux ainsi que les meilleurs emplacements possibles pour les hommes et les places de campements.

Puis il vit l'OrdenMarschall et l'HochMeister et alla leur parlé: "Bienvenue Mon HochMeister et à vous aussi mon OrdenMarschall, j'espère que la route n'a pas été trop pénible. La pluie ici n'a pas duré trop longtemps. La rivière est juste à côté. J'ai été un peu plus loin et il n'y a pas trace de foule par ici. D'après les renseignements que j'ai pu recueillir, le village voisin est en restructuration et les gens sont très calme.

Sinon voilà le mieux que j'ai pu faire avec les moyens que j'avais. J'espère que cela vous ira pour la nuit.

Je repartirai surement de bonne heure demain matin, j'espère que vous ne m'en voudrez pas si je vous laisse maintenant. Mon HochMeister, Mon OrdenMarschall, je vous souhaite une très bonne nuit."

Le lendemain matin, Kane avait envoyé un mot pour l'OrdenMarschall. "Mon OrdenMarschall, je suis parti encore plus tôt que je ne l'aurai pensé, surement l'impatience, enfin, j'ai couvert le route jusqu'au village de Guben, il n'y a pas grand chose à part des plaines. Je suis en train de vous préparer de quoi franchir le fleuve qui passe par ici, le Fleuve Oder. Ce sera bientôt fini. Vous devrez passer par le Village de Francfort sous-Oder (ici il y a un pont mais il n'a pas l'air utilisé, je suis donc en train de le vérifier). Vous verrez, ça va très vite, le terrain est encore très plat ici, mais d'après ce que je vois le paysage commence à s'élever au loin. Je vous tiendrai informer pour la suite. A très bientôt Mon OrdenMarschall, et mes amitiés à tous mes frères! Kane."

Benedictus est encore mal réveillé. Tous ces décalages horaires... Le campement commençait à s'animer un peu. La pluie fine et pénétrante avait repris.
Il alla voir frère Calaeog. Il mangeait son bol de bouillie de céréales préparé par frère Gunther.

Salutations mon frère. Kane Bioth est déjà reparti ?

McStorm se réveilla lui aussi, le camps semblait déja très agité, tout le monde s'apprêtait à repartir...déja...

Il mangea sa ration puis s'habilla et se mit à contenpler la rivière et à revasser en attendant les nouveaux ordres de déplacements.

Invité

Devilfox se reveilla.Le campement était encore un peu endormi maos bientot le convoi alez repartir.
Devilfox manga sa ration,s'habilla prit ses armes et allla vers la riviere pour se laver le visage.
Il alla ensuite vers McStorm
Bonjour comment allez vous mon frere?