La Grand Départ, Acte II, scène 1

Il s'est remis à pleuvoir ce matin. Une pluie fine et froide qui transperce les vêtements et glace les corps.
Les chevaux baissent la tête. les hommes et les femmes font de même. Le silence de la colonne est impressionnant.
Les carioles transportent les blessés dont certains ne passeront pas la journée.
Ils ont laissé derrière eux leurs morts et un trophée façonné par Matthyu qui marquera les mémoires.

Le Hochmeister remonte la colonne pour rejoindre l'Ordenmarschall qui marche en tête.

Dominus vobscum frère Calaeog ! Nous reprenons notre marche. J'ai hâte de retrouver le soleil de la Provence. Assurez-vous que tout le monde est prêt en cas d'attaque !

Laurentiis s'était assis sur la paillasse et regardait le paysage défiler lentement devant lui, ponctué par les chaos dûs au relief des chemins. Il se repassait sans cesse le fil des événements qui venaient de se dérouler...La charge, la bataille, la furie devastatrice et la mort qui rôdait si près à un certain moment...Il se rappela également le visage de l'enfant qui lui avait sauvé la vie dans cette masure de Wurzburg. Il se dit qu'il ne l'avait pas assez remercié, qu'il aurait dû faire plus pour lui et sa petite soeur.

Wurzburg...Il savait qu'il devait y revenir plus tard pour réparer son geste.

d'un mouvement gauche, il leva legèrement son bras gauche. A peine avait il commencé, qu'une douleur sourde lui rappela le violent coup de fléau qu'il avait reçu. Timidement, il risqua sa main droite sur son épaule. le contact le fit frissonner. Il appuya un peu plus. Un rictus de douleur lui barra aussitôt le visage.

"Il va falloir attendre encore un peu avant d'être de nouveau valide"..Se dit il.

Un peu plus loin dans le convoi, il apperçu son fidèle VifArgent, entouré de nombreux autres destriers sans cavaliers. Enfin, il tourna la tête à gauche et à droite...

"Mais ou pouvait donc bien se cacher Frère Gunther", se demanda t-il?

Imladrik fit un petite prière pour les morts de la batille puis se concentra sur la route. Grâce à Dieu sa blessure n'était pas grave et il pourrait défendre le convoi en cas de problèmes. Il aperçu Laurentiis qui était perdu dans ses pensées. Il amena Nanthromir près du chariot.

"Comment vas tu mon Frère?"

"Comment vas tu mon Frère?"

"Merci Imaldrik, mon coeur saigne, mon corps est perclu de douleur...Mais je suis toujours vivant...Et ce qui ne tue pas rend plus fort"

Henri était perdu dans ses pensée et ne remarqua pas tout de suite que Laurentiis lui parlait

Ah ! Moi je vais bien.

se sentant un peu coupable de ne pas être blessé il ajouta :

J'ai combattu mais il semble qu'Aristote me soit venu en aide. Au début j'étais perché avec mon arc au sommet du clocher de l'église, j'étais donc en sécurité, mais par la suite j'ai du descendre par manque de flèche et j'ai alors combattu à l'épée les vauriens déjà fatigués. Les cours de combat que j'ai prit dans la salle d'arme semble avoir été efficace, je remercie mes professeurs.

Citation :

Le convoi s’ébranla au petit matin. Il reprenait sa lente marche en direction de la Provence. Le paysage de Würzburg s’étendait derrière les hommes qui laissaient là une autre partie de leur histoire. Devant eux, les premières zones montagneuses couvertes de bois. L’OrdenMarschall redoutait cette traversée, aussi, il fit doubler les gardes de nuit, prenant lui-même quelques tours de garde, veillant quand il le pouvait au chevet des blessés, apportant son soutien à qui en avait besoin. Il n’était pas le seul à agir ainsi, son enthousiasme se communiquant à ses Frères. Les sourires revinrent malgré les tensions sur les visages, timides.

CalaEog ordonna un léger détour par Trier et sa cour ducale pour y emmener les prisonniers capturés.



Au soir du troisième jour de la reprise du voyage, un événement toutefois jeta un trouble dans l’esprit des moines-guerriers. Le campement avait été dressé pour la nuit, les gardes attribuées. Chacun s’affairait à ses occupations avec entrain. Sous la tente du Hochmeister, avec les hauts dignitaires de l’Ordre, CalaEog présentait chaque soir un rapport de sécurité composé des dernières observations des éclaireurs, ajustant l’itinéraire du convoi en fonction de ces informations. C’est à l’occasion d’un de ces rapports que l’OrdenMarschall fit part de sons soulagement d’arriver bientôt à Trier où la charge des prisonniers leur serait retirée. Il avait procédé à plusieurs interrogatoires de Van Franken mais tous s’avéraient creux. L’homme travaillait pour un ‘’Maître ‘’ mais il semblait impossible de savoir de qui il s’agissait tant il inspirait la peur à son subordonné. Le Hochmeister lui-même tenta de questionner le captif mais il se heurta comme l’OrdenMarschall à un mur. La décision fut donc prise d’isoler Von Franken dans un chariot couvert sous bonne garde et d’en interdire l’accès à tous.

Malheureusement, au soir du troisième jour, quelqu’un parvint à se faufiler dans le camp jusqu’au chariot. Les intrus étaient une dizaine. Tous vêtus de robes de bure noires comme la nuit, le visage dissimulé sous une grande capuche rabattue sur leurs yeux, ils parvinrent à déjouer les rondes des hommes postés tout autour du camp.
Ils auraient pu repartir comme ils étaient venus, sans trace, sans bruit, comme des ombres dans la nuit si leur cible ne s’était mise à hurler en les voyant. Ce furent ses cris de panique qui alertèrent le camp. Les Moines Noirs étaient venus pour exécuter Von Franken afin d’éviter qu’il ne parle, même sous la torture. Le fourbe fut sauvagement égorgé dans son chariot prison après que les gardes aient été assommés sans bruit.

Sitôt que les hurlements avaient retentit, tous les hommes surgirent en armes de pied en cape, prêt à l’assaut si assaut il y avait. Ces jours de tension avaient aiguisé leur promptitude et Frère CalaEog fut ravi de constater que si tôt les ordres donnés, ils étaient appliqués dans l’instant.

Malheureusement, les fourbes Moines Noirs ne tentèrent pas même de s’opposer aux Frères Teutoniques, se contentant d’esquiver les coups sans les rendre, cherchant juste à s’enfuir dés lors que leur forfait avait été commis.

C’est en vain que l’OrdenMarschall ordonna une traque. Les intrus semblaient légers comme l’air, agiles comme des chats, rapides comme l’éclair. Ils s’enfuirent aussi rapidement qu’ils étaient arrivés, se fondant dans la forêt sombre et dans la nuit. Il ne restait plus d’eux que la vision étrange qu’ils provoquaient, terrifiants dans leurs aptitudes, leurs simples robes de bure, et l’éclair de leurs lames argentées, courbes, aux milles reflets…

Celui qui avait été Von Franken gisait dans une marre de sang, la gorge tranchée d’une oreille à l’autre, en un rictus sanguinolent de celui qui sourit à la Mort. Sans doute son âme voyageait elle déjà vers l’Enfer où elle était sûrement convoquée.

Cet acte aussi inattendu qu’exécuté avec rapidité et efficacité laissait dans les esprits des Teutoniques un étrange sentiment. Qui pouvaient être ces moines noirs, qui donc avait pu les envoyer perpétrer ce forfait au cœur même du camp des Frères ? Qui ou qu’étaient ils pour être si rapides, si agiles, si adroits ?

Autant de questions que se posaient les Frères et Sœurs, qui ne dormaient désormais plus beaucoup, sans cesse tendus, en alerte.

Le voyage reprit bientôt dans cette humeur lourde de questions. Les éclaireurs envoyaient des rapports toujours aussi précis, quelques alertes dues à des brigands leur parvinrent. Quelques escarmouches sans importance opposèrent les Teutoniques à divers manants mais le convoi parvint à gagner la Franche Comté via l’Alsace.



La traversée de la région souleva quelques tensions localisées, personne n’avait oublié l’affaire qui avait éclaté ici quelques mois auparavant, aussi on ne s’attarda pas.

La Savoie fut vite atteinte. Là, les tensions se relâchèrent un peu, chacun sentait qu’on approchait du but final de ce voyage, et l’impatience faisait place aux inquiétudes.



De jour en jour des blessés reprenaient vigueur et bientôt il ne resta que les Frères les plus gravement blessés qui ne purent retrouver leurs montures.

Enfin, à l’aube d’un matin froid mais très ensoleillé, l’ost Teutonique traversa la ligne frontalière de la Provence. Le voyage touchait à sa fin…

Le voyage avait était long et hardu et la fuite de von franken était encore dans les esprits.
Mais ils étaient arriver en provence.
ENFINdisa devilfox avec un grand sourire.
Il respira longuement et se remit en chemin l'air heureux.

Affixe montée sur sa fidèle jument rejoingnit Mcstorm, l'air hagard, elle avait vu ses frères se faire tuer sous ses yeux, sur ses vetements couverts de poussière on voyait du sang séché.

Arrivée à sa hauteur, elle fixa son regard

Courage mac, nous sommes presque arrivés

Le voyage avait été long et mouvementé.
Beaucoup de morts, de blessés, de sang et de peine.

Les derniers jours avaient parus bien longs à Florika. La traversée de la Franche Comté, qui avait remué des souvenirs malheureux chez les teutoniques...
La traversée de la Savoie, où elle officiait habituellement...


Fatiguée, pâle et toujours inquiéte de l'état de certains, elle sut qu'ils étaient arrivés en Provence , parce que soudain, la lumière devint plus vive, le ciel plus pur et l'air plus léger.

Dés l'arrivée à Digne, elle sentit que les tensions chez ses compagnons se relachaient.
Certains visages, qui jusque là étaient devenus grave, s'ornaient d'un sourire.
Les conversations, qui avaient été réduites au minimum, reprenaient, un peu plus légéres.

Elle avait perçu un échange de regard entre l'OrdenMarschall et le Hochmeister ainsi qu'une parole :
Ca y est... nous y sommes!

Alors, elle laissa sa petite jument partir au trot puis accélérer son allure, un petit sourire flottant sur ses lèvres.

McStorm était rassuré par la présence et la bonne santé de Affixe, son sourire lui faisait plaisir à voir, le moindre de ses regard lui redonnait un peu plus de courage et pour la première fois depuis longtemps il parla :

"Je...je suis content que tu sois avec moi pour notre arrivé en Provence Affixe, je refuse de cacher que ta compagnie m'est agréable, et je suis heureux de te voir en bonne forme"

Il lui sourrit puis continue de mener Tapferesherz sur la route de la Sainte Baum

L'ait été frais.Un petit souffalit sur le cortege qui a l'approche de l'arrivé semblait retrouver de la joie.
Devilfox marchait toujour a l'avant garde et reprit la parole en entendant McStorm parler.
Et bah j'ai eu peur qu'il soit devenu muet.

Frères et soeurs de l'Ordre ! Reiter, prieurs et neuling !

Vous avez franchi mille obstacles, enduré bien des peines. Mais vous avez su rester soudé.
L'Ordre va pouvoir maintenant se reconstruire sur des bases saines.

Nous serons dans quelques jours chez nous ! Désormais la Provence sera notre centre. Sachez vous montrer digne d'elle !