Il est tôt ce matin. Le soleil est déjà haut dans le ciel. L’air est embaumé des senteurs de Provence.
Les membres de l’Ordre sont rassemblés dans l’église Sainte-Marie-Madeleine. Ils ont revêtu leur robe blanche frappée de la croix noire de l’Ordre.
Calaeog s’avance lentement les mains jointes et se dirigent vers le Hochmeister Benedictus et le Grosshospittler Eckris qui sont côte à côte devant l’autel.
Calaeog porte une simple robe de bure et marche pieds nus. Il a autour du coup son épée suspendue. Il a passé la nuit en prière. Visiblement cela se voit.
Il s’agenouille devant Benedictus et Eckris.
Le Hochmeister récite les devoirs du chevalier teutonique : Tu croiras à tous les enseignements de l'Eglise et tu observeras ses commandements.
Tu protègeras l'Eglise et l’Empire
Tu défendras tous les faibles.
Tu aimeras le pays où tu es né.
Tu ne fuiras jamais devant l'ennemi.
Tu combattras les infidèles avec acharnement.
Tu rempliras tes devoirs au sein de l’Ordre, à condition qu'ils ne soient pas contraires à la loi divine.
Tu ne mentiras jamais et tu seras fidèle à ta parole.
Tu seras libéral et généreux.
Calaeog pose alors sa main droite sur le Saint Crâne d’Aristote que lui tend Eckris et d’une voix ferme il dit : « Je le jure devant le Tout Puissant, saint Aristote et l’Ordre ici réuni ! »
Le GrossHospittler le bénit ainsi que son épée qu’il prend désormais à la main.
Toujours à genoux, Benedictus s’approche de lui et lui donne la collée : trois coups du plat de la main sur la nuque en prononçant les paroles suivantes :
Au nom du Très Haut, de Saint Aristote et de Saint Martinus, je te fais chevalier teutonique ! Sois vaillant, loyal et généreux !
Calaeog se relève, visiblement ému. Les membres de l’Ordre assemblés font alors retentir par trois fois : DEUS MANUM DUCIT !
Benedictus lui donne alors l’accolade.